Professionnel·le·s: Alcool et médicaments

Exemple de cas

Nous présentons un bref exemple de cas illustrant l’importance des travaux. Il faut avoir mis en place des structures, adopté des postures et défini des canaux pour réaliser une démarche IP efficace. Face à un cas concret – situation difficile ou comportement problématique p. ex. –, ces fondements permettent d’appliquer toutes les phases de l’IP, du repérage précoce à l’évaluation en passant par l’appréciation de la situation et l’intervention précoce. Il s’agit d’un exemple fictif.

Contexte et déterminants de la santé : Une femme de 83 ans réside depuis six mois dans un EMS. Elle y a emménagé suite à plusieurs chutes, d’entente avec sa famille.

Aménagement des conditions-cadres : L’EMS et son personnel s’appuient dans leur travail sur une charte, une vision commune de la prise en charge et des soins et un concept IP.

Les quatre phases de l’IP sont décrites ci-dessous.

En apparence, la résidente s’est bien intégrée. Pourtant, lors des entretiens d’évaluation réguliers avec sa personne de référence, elle fait part d’une certaine insatisfaction et d’un sentiment de solitude. Le personnel hôtelier a remarqué que sa consommation d’alcool augmentait constamment. Elle a fait une chute dans le restaurant de l’institution.

Lors d’une discussion de cas à laquelle participent les différents domaines de l’EMS, l’état de santé, l’état psychique et la consommation d’alcool de la résidente sont abordés et la situation est évaluée. Ce travail se fonde sur des guides et des listes de contrôle (p. ex. de services spécialisés dans la promotion de la santé et la prévention).

Étapes possibles pour une intervention précoce :

  • entretien avec la résidente et sa personne de référence (év. en présence de la famille)
  • discussion lors d’une table ronde avec la participation d’une personne spécialisée dans les addictions
  • adaptations de l’organisation des journées de la résidente
  • consultation
  • traitement

Nota bene :

  • Toutes les étapes sont décidées avec la participation de la résidente.
  • Les mesures et les personnes responsables sont définies lors de cette phase, sauf si ces éléments sont déjà fixés dans les documents établis (p. ex. plan décrivant le déroulement d’une démarche IP).

Les mesures appliquées sont évaluées via un canal approprié, p. ex. lors d’une discussion de cas dont la date est déjà fixée. La situation s’est-elle stabilisée, voire améliorée ? Faut-il appliquer des mesures supplémentaires ? Peut-on continuer d’observer sans prévoir d’autres mesures à ce stade ? Là encore, il est essentiel de faire participer la personne concernée (et év. les proches) et de recueillir son avis.

Les éléments importants mis en place, tels que...

  • la posture commune,
  • la collaboration interprofessionnelle institutionnalisée (p. ex. l’hôtellerie participe systématiquement aux discussions de cas),
  • les entretiens d’évaluation réguliers (programmés même en l’absence d’incidents concrets),
  • les guides et les listes de contrôle pour l’appréciation de la situation,

… ont permis au personnel de l’EMS de prendre conscience suffisamment tôt de la situation de la résidente, de procéder à une évaluation globale et de lui apporter un soutien par des mesures simples.

Professionnel·le·s

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